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Observatoire La ville verte idéale, à quoi ressemble-t-elle ?

La ville verte en 2035 reposera sur un réseau de corridors écologiques et fera place à plus d’espaces verts, selon les résultats du dernier Observatoire des villes vertes.

À l’occasion du dernier Salon de la biodiversité et du génie écologique, qui s’est tenu du 19 au 21 novembre à Paris au sein du Salon des maires et des collectivités locales, l’Observatoire des villes vertes a rendu publique sa dernière enquête consacrée aux espaces verts…

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À quoi ressemblera la ville verte de demain ? Telle est la question qui a été posée dans le cadre de la dernière enquête de l’Observatoire des villes vertes, qui a été rendue publique en novembre. Pour y répondre, ses équipes ont interrogé les responsables de la nature en milieu urbain sur la cité végétalisée dont ils rêvent à l’horizon 2035. Une date qui n’est pas choisie au hasard : l’organisme fêtera l’an prochain ses 10 ans et en affichera 20 au compteur en 2035 ! Parmi les villes interrogées entre le 30 septembre et le 4 novembre, 29 ont répondu et leurs avis peuvent être résumés de la manière suivante…

Près de la moitié (45%) des répondants ont pour priorité de créer des corridors écologiques. Cela « traduit une volonté de structurer un réseau vert cohérent qui relie les différents quartiers, encourageant une mise en réseau des espaces de nature dans la ville », estime Laurent Bizot, président de l’Unep et coprésident de l’Observatoire des villes vertes. Il précise : « Le défi réside dans l’articulation de ces continuités avec les infrastructures existantes, souvent contraintes par le manque de foncier. Les villes et l'ensemble des acteurs du vivant devront aussi convaincre les propriétaires privés, copropriétés, logements sociaux et entreprises à participer à cette démarche : la ville verte de demain implique ainsi une collaboration à grande échelle de tous acteurs de la ville, publics, particuliers, et privés. »

L’augmentation du nombre d’espaces verts mis à la disposition des habitants n’arrive qu’en seconde position, c’est la priorité de 31 % des répondants.

Les budgets, premier frein au développement des espaces verts

Favoriser la végétalisation du bâti ou développer l’agriculture urbaine ne remporte en revanche que très peu d’adhésion, moins de 7 % pour chaque item.

Les contraintes identifiées par les gestionnaires pour atteindre leur objectif sont tout d’abord les budgets et la concurrence d’autres priorités dans la ville pour près de 60 % d’entre eux.

L’enquête précise ensuite que « plusieurs défis sociétaux devront être surmontés pour réussir la transformation des villes en espaces plus verts : les villes répondantes citent en premier lieu la réconciliation entre urbanisation croissante et préservation des écosystèmes (65,5 %), suivie de l'adaptation au changement climatique et à ses impacts sur l'environnement urbain (55,2 %), et la création de plus d’harmonie entre développement économique et respect de l’environnement (51,7%). »

Enfin, sans surprise, les répondants sont convaincus que les espaces verts joueront un rôle central dans la ville de demain, qu’ils seront un facteur d’amélioration du bien-être et de la qualité de vie. Ils soulignent aussi qu’ils seront un levier contre le réchauffement climatique et près de 20 % imaginent « que les espaces verts seront des lieux de plus en plus multifonctionnels, ouverts à tous, avec des fonctions ludiques, éducatives et écologiques ». En un mot, ou en peu, les responsables d’espaces nature pensent que demain la ville verte sera résiliente, apaisée et vivante.

Anne Marchand, présidente d’Hortis et également coprésidente de l’Observatoire des villes vertes, conclut : « L’enquête nous montre que les bénéfices du vert en ville sur la santé, la qualité de vie et la résilience écologique sont aujourd’hui bien compris. Les villes sont très minoritaires à déclarer que les freins à leur végétalisation qu'elles peuvent rencontrer sont liés à un manque de connaissance des bénéfices de la végétalisation. Cela traduit une avancée significative dans la perception de la végétalisation urbaine. Désormais, l'enjeu n'est plus pédagogique, mais pragmatique : passer de la compréhension à l’action publique et le déploiement de stratégies pour aller plus loin dans la transformation de la ville et dans sa végétalisation utile. »

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